Les 5 erreurs qui sabotent nos relations (et comment les éviter)

par | Fév 14, 2025 | Coaching émotionnel | 0 commentaires

Vous êtes coach, thérapeute ou entrepreneur, et pourtant, il vous arrive de vous sentir incompris(e) ou frustré(e) dans vos relations ? Vous aidez les autres à mieux se comprendre, mais certains de vos échanges restent tendus ou insatisfaisants ? C’est normal! Même avec une bonne connaissance des mécanismes relationnels, nous tombons tous dans des pièges subtils qui nuisent à nos connexions avec les autres.

Ces erreurs sont discrètes mais lourdes de conséquences : frustration, incompréhension, conflits latents ou encore épuisement émotionnel. Le pire ? Elles sont souvent inconscientes et répétées sans qu’on s’en rende compte.

La bonne nouvelle, c’est que ces schémas peuvent être brisés!

Dans cet article, nous allons identifier ensemble les 5 erreurs les plus courantes qui sabotent nos relations et découvrir comment les éviter grâce à des actions simples mais puissantes. Vous apprendrez à communiquer avec plus de clarté, à éviter les pièges de l’attente implicite, et à créer des relations plus saines et équilibrées.

Les 5 erreurs qui sabotent nos relations

1. Attendre que l’autre devine vos besoins

Pourquoi faisons-nous cette erreur ?

Beaucoup de personnes pensent (souvent inconsciemment) que si quelqu’un nous aime, il ou elle devrait instinctivement savoir ce dont nous avons besoin. Cette croyance vient de plusieurs facteurs :

  • L’éducation et les modèles relationnels : Enfant, nos besoins étaient souvent devinés par nos parents sans que nous ayons à les exprimer. Nous avons donc intégré l’idée que l’amour sincère implique une forme de « télépathie émotionnelle ».
  • Les contes de fées et la culture populaire : Les histoires d’amour idéalisées nous montrent des couples qui se comprennent sans même parler, renforçant l’idée qu’un « bon partenaire » doit être naturellement intuitif.
  • La peur du rejet ou de la déception : Exprimer un besoin, c’est s’exposer à la possibilité qu’il ne soit pas comblé. Ne rien dire permet d’éviter ce risque… mais au prix d’une frustration croissante.
  • Un schéma d’attachement insécure : Ceux qui ont vécu des relations où leurs besoins étaient ignorés ou mal accueillis peuvent hésiter à les verbaliser, par peur d’être perçus comme trop exigeants ou « trop sensibles ».

Ce que cela provoque

En attendant que l’autre devine nos attentes, nous créons un terrain fertile pour :

  • De la frustration : Nous nous sentons négligés, alors que l’autre ne sait même pas ce qui nous dérange.
  • Des incompréhensions : L’autre peut interpréter notre silence comme un signe que tout va bien.
  • Des tensions inutiles : Nous accumulons des ressentiments jusqu’à exploser pour une broutille.

    Prenons un exemple concret :
    Emma est fatiguée après une longue semaine et rêve que son partenaire organise une soirée cocooning pour elle. Elle ne dit rien, persuadée que s’il faisait attention, il comprendrait son besoin de repos. Son conjoint, pensant bien faire, propose d’aller voir des amis. Résultat ? Emma est blessée, lui se sent incompris, et la soirée commence sur une tension évitable.

    Ce que vous pouvez faire

    L’élément clé pour éviter ce piège est d’exprimer ses besoins avec clarté et bienveillance. Dire ce que vous ressentez et ce dont vous avez besoin n’est pas une faiblesse, mais une preuve de maturité relationnelle.

    Au lieu de dire : « Tu ne fais jamais attention à moi. »
    Essayez : « J’ai besoin qu’on passe une soirée ensemble, juste nous deux. Ça me ferait vraiment du bien. »

    Au lieu de soupirer et d’espérer que votre ami comprenne que vous êtes débordé(e)…
    Dites : « En ce moment, j’ai besoin d’un peu plus d’espace. J’apprécierais qu’on se retrouve la semaine prochaine. »

    Bonus : La méthode DESC (issue de la communication assertive)

    • Décrire la situation factuellement : « Hier soir, j’aurais aimé qu’on passe du temps ensemble. »
    • Exprimer son ressenti : « J’ai eu l’impression que mes besoins n’étaient pas pris en compte. »
    • Suggérer une solution : « J’aimerais qu’on se réserve une soirée par semaine pour nous. »
    • Conséquence positive : « Ça renforcerait notre connexion et me ferait me sentir plus proche de toi. »

    En adoptant cette approche, vous créez des relations plus authentiques et fluides, où chacun sait ce dont l’autre a besoin, sans devoir le deviner.

    Les 5 erreurs qui sabotent nos relations et comment les éviter - Rechercher la perfection chez l'autre

    2. Rechercher la perfection chez l’autre

    Pourquoi avons-nous tendance à idéaliser nos proches ?

    Il est naturel d’avoir des attentes dans une relation, mais chercher la perfection chez l’autre est une impasse. D’où vient cette quête illusoire ?

    • L’influence des modèles romantiques et sociaux
      Dès l’enfance, on est exposé à des récits où l’amour parfait existe : films, romans, contes de fées… Ces histoires façonnent inconsciemment nos attentes et nous font croire que « le bon partenaire » répondra toujours à nos désirs sans défaut. Dans la réalité, personne ne peut correspondre à cette image idéalisée.
    • La projection de nos propres manques
      Souvent, nous idéalisons l’autre pour compenser nos propres insécurités. Nous cherchons chez lui/elle des qualités que nous aimerions posséder nous-mêmes, ou nous attendons qu’il/elle « répare » certaines blessures du passé. Cela peut être un signe de dépendance affective.
    • Le perfectionnisme et la peur de l’échec relationnel
      Certains recherchent un partenaire « parfait » par peur de souffrir. En pensant qu’une relation sans défauts est la seule garantie de bonheur, ils deviennent hypersensibles aux moindres imperfections et finissent par voir l’autre comme « pas assez bien ».
    • Un schéma d’attachement insécure
      Les personnes ayant vécu des relations instables ou insatisfaisantes dans le passé peuvent devenir très exigeantes, dans l’espoir d’éviter une nouvelle déception. Elles adoptent alors une posture critique, croyant qu’un partenaire irréprochable leur apportera la sécurité qu’elles n’ont pas eue.

    Les conséquences de cette quête impossible

    Attendre de l’autre qu’il soit parfait génère plusieurs effets négatifs dans la relation :

    • Une insatisfaction chronique : Peu importe les qualités de l’autre, il y aura toujours un détail qui semble insuffisant.
    • Une pression étouffante : L’autre finit par se sentir jugé et inadéquat, ce qui fragilise le lien de confiance.
    • Un risque de saboter la relation : Trop d’exigences peuvent conduire l’autre à se refermer ou à fuir.
    • Un manque de réciprocité : En attendant la perfection chez l’autre, nous oublions souvent que nous-mêmes avons aussi des défauts.

    Exemple concret :
    Alice est en couple avec Julien, un homme bienveillant et fiable, mais pas très démonstratif. Plutôt que d’apprécier sa constance et son engagement, elle se focalise sur le fait qu’il ne lui envoie pas de longs messages d’amour comme dans les films. Petit à petit, elle se persuade qu’il ne l’aime pas « assez », alors qu’en réalité, il exprime son amour différemment (par des actes concrets, comme être présent quand elle en a besoin).

    Comment apprendre à apprécier l’autre tel qu’il est ?

    • Reprogrammer ses attentes
      Posez-vous cette question : « Ai-je construit une image idéalisée de mon/ma partenaire ? » Faites la différence entre un besoin légitime (respect, engagement, affection) et une exigence irréaliste (qu’il/elle devine mes pensées, qu’il/elle réponde toujours parfaitement à mes émotions).
    • Valoriser ce qui est déjà là
      Pratiquez un exercice simple : écrivez 3 qualités que vous appréciez chez l’autre et concentrez-vous sur celles-ci au lieu de ruminer sur ses imperfections.
    • Comprendre que l’amour mature est imparfait
      Les relations saines ne sont pas celles où tout est fluide en permanence, mais celles où chacun apprend à accepter et aimer l’autre, même avec ses aspérités.

    Outil pratique : La méthode 80/20 en amour

    On dit souvent qu’un partenaire comble environ 80% de nos attentes, et qu’il manque toujours ces 20% qui pourraient nous frustrer. Plutôt que de vous focaliser sur ces 20% d’insatisfaction, regardez si les 80% sont solides.

    Exemple concret :
    Plutôt que de penser « Il n’est pas assez romantique », reformulez en « Il est loyal, présent et attentionné, même si son langage amoureux est plus sobre. »

    En acceptant que l’autre ne soit pas parfait (comme vous ne l’êtes pas non plus), vous laissez place à une relation plus fluide et authentique, fondée sur la bienveillance plutôt que sur des attentes irréalisables.

    Les 5 erreurs qui sabotent nos relations et comment les éviter - Réagir sous l'effet de la colère

    3. Réagir sous l’effet de la colère

    Pourquoi cette réaction est-elle si fréquente ?

    La colère est une émotion puissante qui peut facilement prendre le contrôle de nos interactions. Plusieurs mécanismes expliquent pourquoi nous avons tendance à réagir impulsivement :

    • Une réponse instinctive du cerveau :
      Lorsque nous nous sentons attaqués ou frustrés, notre cerveau active le mode « combat ou fuite ». L’amygdale, qui gère les émotions, prend le dessus sur le cortex préfrontal (responsable de la réflexion et du contrôle des impulsions). Résultat ? Nous parlons et agissons avant même d’avoir pris du recul.
    • Un conditionnement émotionnel :
      Certains ont grandi dans un environnement où l’expression des émotions passait par la confrontation. Ils ont donc intégré l’idée que réagir immédiatement et avec force est la seule manière d’être entendu ou respecté.
    • L’accumulation de frustrations :
      Souvent, ce n’est pas l’événement du moment qui déclenche la colère, mais une accumulation de non-dits et de tensions refoulées. Un détail anodin peut alors provoquer une réaction disproportionnée.
    • L’identification excessive à l’émotion :
      Lorsqu’on est en colère, on a tendance à se confondre avec notre émotion. On oublie que la colère est un état temporaire et on agit comme si elle définissait totalement notre réalité du moment.

    Ce que cela provoque

    Réagir sous l’effet de la colère peut causer plusieurs dommages à nos relations :

    • Des mots qui dépassent notre pensée : Les paroles blessantes laissent des cicatrices, même si elles sont dites sur le coup de l’émotion.
    •  Une escalade du conflit : Une réaction impulsive entraîne souvent une contre-réaction, et le dialogue devient un champ de bataille.
    • Un sentiment de culpabilité après coup : On regrette nos paroles ou nos gestes, mais il est parfois trop tard pour réparer les dégâts.
    • Un climat relationnel tendu : Si les explosions de colère sont fréquentes, l’autre peut commencer à se refermer ou à marcher sur des œufs par peur du prochain débordement.

    Exemple concret :
    Marie rentre du travail fatiguée et voit que son conjoint n’a pas rangé la cuisine comme elle l’espérait. Plutôt que d’exprimer calmement son besoin, elle explose : « Tu ne fais jamais attention à moi, j’en ai marre de tout faire toute seule ! »
    Résultat ? Son conjoint se braque, se sent attaqué, et au lieu de coopérer, il se met sur la défensive : « Tu exagères toujours ! Ce n’est pas la fin du monde. » La dispute éclate, alors qu’une simple demande aurait suffi.

    Ce que vous pouvez faire

    La clé est d’apprendre à gérer la montée émotionnelle avant qu’elle ne dicte nos paroles et nos actes.

    1. Prendre un temps de pause
      Avant de répondre, appliquez la règle des 10 secondes : respirez profondément et demandez-vous si ce que vous allez dire aide ou aggrave la situation.
    2. Nommer l’émotion sans l’incarner
      Plutôt que de dire « Tu me rends fou/folle ! », dites « Je me sens vraiment frustré(e) en ce moment. » Cela permet d’exprimer votre ressenti sans accuser l’autre.
    3. Utiliser la communication non violente (CNV)
      La méthode CNV de Marshall Rosenberg repose sur 4 étapes :
      1. Observation neutre : « J’ai remarqué que la cuisine n’était pas rangée ce soir. »
      2. Expression du ressenti : « Ça me fatigue parce que j’aime rentrer dans un espace ordonné. »
      3. Besoin exprimé clairement : « J’ai besoin que l’on partage mieux ces tâches. »
      4. Demande concrète : « Peux-tu m’aider à organiser un planning ? »
    1. Se poser la question : « Que cherche ma colère à me dire ? »
      La colère est souvent un signal d’un besoin non comblé. Prenez un instant pour vous demander : « Suis-je en colère à cause de cette situation, ou est-ce un stress accumulé ailleurs ? »

    Exercice pratique : La technique du journal de la colère

    Après une dispute, prenez 5 minutes pour écrire :

    • Qu’est-ce qui m’a mis en colère ?
    • Quelle était mon attente derrière cette émotion ?
    • Comment aurais-je pu exprimer mon besoin autrement ?

    En développant ces réflexes, vous transformez la colère en un outil de communication constructive, plutôt qu’en un moteur de conflit.

    Les 5 erreurs qui sabotent nos relations et comment les éviter - Se négliger soi-même dans la relation

    4. Se négliger soi-même dans la relation

    Pourquoi avons-nous tendance à nous oublier ?

    Dans beaucoup de relations (amoureuses, amicales ou professionnelles), il est tentant de faire passer les besoins de l’autre avant les siens. Ce comportement peut venir de plusieurs mécanismes psychologiques et culturels :

    • L’éducation et les croyances sur l’amour
      On nous a souvent appris que « aimer, c’est donner ». Ce message, bien que noble, peut pousser à l’excès, jusqu’à croire que se sacrifier pour l’autre est une preuve de valeur ou d’affection.
    • Le syndrome du sauveur (voir notre article sur le Triangle de Karpman)
      Certaines personnes ont du mal à exister autrement que dans le rôle de celui/celle qui aide et soutient. Elles ressentent un besoin inconscient d’être indispensables pour se sentir aimées et valorisées.
    • La peur du rejet ou de l’abandon
      Derrière l’oubli de soi, il y a souvent une peur cachée : celle que si nous posons nos limites ou exprimons nos propres besoins, l’autre nous aimera moins ou nous délaissera.
    • Une habitude inconsciente
      Dans certaines relations, surtout si elles ont été déséquilibrées pendant longtemps, il devient « normal » de toujours penser à l’autre en premier… jusqu’à ne plus savoir ce dont on a réellement besoin soi-même.

    Ce que cela provoque

    • Un épuisement émotionnel et physique : À force de donner sans se recharger, on finit vidé(e).
    • Un déséquilibre relationnel : L’autre peut prendre l’habitude de recevoir sans se rendre compte du déséquilibre.
    • De la frustration et du ressentiment : On se sent incompris(e), non reconnu(e), ce qui peut mener à des tensions internes et des explosions inattendues.
    • Une perte de connexion avec soi-même : On oublie ce qui nous fait plaisir, ce qui nous anime, et on peut finir par se sentir « éteint(e) » dans la relation.

    Exemple concret :
    Paul adore aider sa compagne et être présent pour elle. Il accepte toujours ses demandes, même quand il est fatigué ou qu’il a d’autres priorités. Petit à petit, il sent monter une frustration : il aimerait qu’elle prenne plus d’initiatives pour lui faire plaisir. Mais comme il ne l’exprime pas, elle ne s’en rend pas compte. Un jour, Paul explose : « J’en ai marre de tout faire pour toi et que tu ne fasses jamais attention à moi ! »
    Le problème ? Elle n’avait aucune idée qu’il ressentait cela, puisqu’il n’avait jamais posé ses limites ni exprimé ses besoins.

    Ce que vous pouvez faire

    1. Se rappeler que prendre soin de soi, c’est prendre soin de la relation
      Un individu épanoui est un meilleur partenaire, ami, ou collègue. Se respecter soi-même ne signifie pas être égoïste, mais préserver son énergie pour pouvoir donner avec plaisir et équilibre.
    2. Apprendre à dire NON sans culpabiliser (voir formation apprendre à dire non)
      Remplacez le « Je ne peux pas, désolé(e) » par « Je préfère ne pas, ça ne me convient pas ». Vous n’avez pas à vous justifier outre mesure pour poser une limite.
    3. Réintroduire du temps pour soi
      • Bloquez au moins 30 minutes par jour pour une activité qui vous nourrit (lecture, sport, méditation, art…).
      • Prévoyez des moments réguliers en solo ou avec d’autres proches, sans inclure systématiquement votre partenaire.
    1. Vérifier son équilibre relationnel
      Posez-vous ces questions :
      • Ai-je tendance à donner plus que je ne reçois ?
      • Est-ce que je ressens parfois du ressentiment dans cette relation ?
      • Quand ai-je pris un vrai moment pour moi pour la dernière fois ?
    1. Exprimer ses besoins sans attendre que l’autre devine
      Si vous vous sentez fatigué(e) ou débordé(e), verbalisez-le AVANT que cela ne devienne un problème.
      Exemple :
      Au lieu de dire « Tu ne fais jamais attention à moi ! », dites « J’ai besoin qu’on trouve un meilleur équilibre dans nos échanges, car je me sens parfois un peu vidé(e). »

    Outil pratique : L’analogie du verre d’eau

    Imaginez que votre énergie est comme un verre d’eau.

    • Si vous le videz sans jamais le remplir, vous finirez par être à sec et incapable de donner.
    • Prendre du temps pour vous, c’est comme remplir votre verre pour pouvoir ensuite offrir aux autres sans frustration ni épuisement.

    Apprendre à s’honorer soi-même dans une relation permet non seulement d’éviter l’épuisement, mais aussi de bâtir un lien plus authentique, où chacun peut donner et recevoir de manière équilibrée.

    Les 5 erreurs qui sabotent nos relations et comment les éviter - Croire que tout nous concerne et chercher à avoir raison

    5. Croire que tout nous concerne (et chercher à avoir raison)

    Pourquoi avons-nous cette réaction instinctive ?

    Lorsqu’une personne exprime une émotion, un besoin ou une frustration, nous avons souvent un réflexe inconscient de nous sentir visés. Plutôt que d’entendre ce qui est dit comme une simple expression de l’autre, nous l’interprétons à travers nos propres filtres émotionnels.

    Pourquoi ?

    • Le mécanisme de l’égo : Notre cerveau est programmé pour nous protéger. Lorsqu’on entend une critique, une remarque ou même une simple émotion exprimée par quelqu’un, notre instinct nous pousse à réagir comme si cela nous remettait en cause.
    • L’identification excessive : Nous avons tendance à nous projeter dans les émotions des autres, à les ressentir comme une attaque personnelle, alors qu’en réalité, elles parlent souvent davantage de leur propre vécu.
    • Le besoin de validation et d’avoir raison : Beaucoup de tensions relationnelles naissent du désir inconscient de prouver que nous avons raison. On cherche à justifier, argumenter, convaincre… alors qu’en réalité, la plupart du temps, l’autre a juste besoin d’être écouté.
    • Une posture émotionnelle trop réactive : Si nous n’avons pas de recul, nous réagissons sur le coup, avec nos propres blessures et insécurités, au lieu de voir la situation avec objectivité.

    Ce que cela provoque

    • Des malentendus et des tensions : Nous répondons à côté du vrai besoin de l’autre, en défendant notre propre point de vue au lieu d’écouter.
    • Une communication bloquée : Si chaque émotion exprimée devient un combat d’arguments, le dialogue s’épuise rapidement.
    • Un éloignement relationnel : Lorsque l’autre se sent jugé, incompris ou confronté à une défense immédiate, il finit par ne plus se confier.
    • Un stress émotionnel inutile : Prendre tout personnellement crée une charge mentale et émotionnelle pesante.

    Exemple concret :

    David rentre à la maison après une journée difficile et dit à sa compagne : « Je me sens vraiment fatigué, j’ai eu l’impression que tout reposait sur moi aujourd’hui. »
    Réaction erronée : « Quoi, tu insinues que je ne fais rien ? Moi aussi, j’ai eu une journée difficile ! »
    Résultat ? La discussion se transforme en justification mutuelle, et chacun se sent incompris.

    Réaction avec du recul : « Oh, ça a dû être une grosse journée pour toi… Tu veux m’en parler ? »
    Résultat ? David se sent écouté, et le dialogue reste fluide et apaisé.

    Ce que vous pouvez faire

    1. Développer une posture d’écoute détachée (voir notre formation de coaching psycho émotionnel)
      Apprenez à écouter sans vous sentir concerné personnellement par ce que l’autre exprime.
      Quand quelqu’un partage une émotion, dites-vous : « Ce n’est pas un jugement sur moi, c’est juste son ressenti du moment. »
    2. Prendre conscience de son égo et lâcher le besoin d’avoir raison
      Avant de répondre, posez-vous cette question : « Suis-je en train de vouloir comprendre l’autre ou de défendre mon propre point de vue ? »
      Souvent, laisser l’autre exprimer son ressenti sans intervenir est plus bénéfique que de vouloir avoir le dernier mot.
    3. Remplacer la réactivité par la curiosité
      Au lieu de répondre avec un argument, posez une question :
    • « Pourquoi ressens-tu cela ? »
    • « Qu’est-ce qui t’a donné cette impression ? »
      Cela permet de garder l’échange ouvert, sans confrontation.
    1. Prendre une pause avant de réagir
      Avant de répondre, prenez 3 secondes pour respirer et vous demander :
      « Est-ce que je réagis parce que je me sens attaqué, ou est-ce que j’écoute vraiment ce que l’autre veut dire ? »
    2. Se rappeler que l’autre exprime SES blessures, pas une vérité absolue
      Quand quelqu’un partage un ressenti négatif, cela parle de son vécu, pas d’une réalité objective.
      Exemple : Si quelqu’un dit « Je me sens seul dans cette relation. », cela ne veut pas dire « Tu es une mauvaise personne. », mais simplement « J’ai un besoin qui n’est pas comblé. »

    Outil pratique : Le mode observateur
    Imaginez que vous êtes un spectateur de la conversation.

    • Comment réagiriez-vous si vous étiez extérieur à la situation ?
    • Quel conseil donneriez-vous à un ami qui vivrait la même interaction ?
      Cette prise de recul aide à éviter les réactions impulsives et émotionnelles.

    Apprendre à écouter sans se sentir concerné par tout

    Les relations saines se construisent lorsque nous savons laisser l’autre exprimer ses émotions sans les ramener à nous. En adoptant cette posture de recul, nous favorisons des échanges plus apaisés et évitons les conflits inutiles.

    🚀 Défi du jour : Lors de votre prochaine discussion, observez si vous avez tendance à réagir immédiatement. Avant de répondre, prenez un instant pour vérifier si vous écoutez vraiment… ou si vous cherchez inconsciemment à défendre votre position.

    Les 5 erreurs qui sabotent nos relations et comment les éviter - Faites un bilan personnel

    Comment appliquer ces conseils dès aujourd’hui

    Comprendre ses « erreurs » est une première étape, mais c’est en les mettant en pratique que vous transformerez vos relations. Voici un plan d’action en 3 étapes pour intégrer ces changements de manière simple et efficace.

    1. Faites un bilan personnel

    Prenez un moment pour identifier laquelle de ces « erreurs » vous commettez le plus souvent.

    Exercice rapide : L’auto-évaluation
    Notez sur une échelle de 1 à 10 votre tendance à tomber dans ces pièges :

    • Attendre que l’autre devine vos besoins (1 = J’exprime toujours clairement mes besoins / 10 = Je garde tout pour moi et j’espère qu’on comprenne)
    • Rechercher la perfection chez l’autre (1 = J’accepte les imperfections de l’autre / 10 = J’ai souvent du mal à tolérer ses défauts)
    • Réagir sous l’effet de la colère (1 = Je gère bien mes émotions / 10 = Je réagis souvent de manière impulsive)
    • Me négliger dans la relation (1 = Je prends soin de moi autant que de l’autre / 10 = Je me mets toujours en dernier)
    • Croire que tout me concerne et vouloir avoir raison (1 = J’arrive à me détacher émotionnellement et ne pas chercher à avoir raison/ 10 = Je me sens émotionnellement conerné(e) et je veux avoir raison)

    Les scores les plus élevés vous montrent vos axes prioritaires d’amélioration.

    2. Choisissez UNE action concrète à mettre en place cette semaine

    Plutôt que d’essayer de tout changer d’un coup, commencez par une petite action ciblée qui fera une vraie différence.

    🎯 Idées d’actions simples selon votre besoin :

    • Si vous attendez que l’autre devine vos besoins → Cette semaine, osez exprimer une demande claire à un proche sans attendre qu’il la devine.
    • Si vous idéalisez trop vos relations → Voyez le verre à moitié plein en notant chaque jour une qualité que vous appréciez chez l’autre, plutôt qu’un défaut.
    • Si vous réagissez sous l’effet de la colère → Appliquez la règle des 10 secondes avant de répondre dans une situation tendue.
    • Si vous vous oubliez dans la relation → Bloquez 30 minutes par jour pour une activité qui vous fait du bien, sans culpabilité.
    • Si vous voulez avoir raison → Pratiquez l’écoute active en  répondant par une phrase qui tient compte et valide le ressenti de l’autre avant de donner votre avis et vous sentir concerné(e).

    💡 Astuce : Engagez-vous par écrit
    Prenez une feuille ou un cahier et notez : « Cette semaine, je m’engage à… »
    Se voir écrire son engagement et les actions concrètes que vous réalisez aide le cerveau à les intégrer comme une priorité et une réalité.

    3. Partagez ces réflexions avec une personne de confiance

    Le changement est plus puissant quand il est partagé. Parlez de votre engagement avec quelqu’un :
    ✔️ Un ami, un partenaire, un collègue…
    ✔️ Un groupe de développement personnel
    ✔️ Un coach ou un mentor

    💡 Exercice du miroir relationnel : Demandez à une personne proche :
    “As-tu déjà remarqué une des erreurs que je pourrais faire dans mes relations ?”
    L’écoute de son point de vue peut offrir un regard extérieur précieux.

    Les relations épanouies ne sont pas le fruit du hasard

    Elles se construisent jour après jour, avec des gestes simples mais significatifs. En intégrant ces conseils progressivement, vous allez non seulement transformer vos relations, mais aussi votre bien-être global.

    🚀 Votre défi : Commencez aujourd’hui !
    Posez-vous cette question : « Quelle est la première action que je peux mettre en place dès maintenant pour améliorer mes relations ? »
    Notez votre réponse et appliquez-la dans la journée.

    Vous voulez aller plus loin ?

    Nos formations, ateliers et accompagnements exclusifs sur B Lenos vous accompagnent dans le développement de compétences en intelligence émotionnelle, communication et relations humaines.

    Grâce à des outils pratiques et des méthodes éprouvées, vous pourrez :

    ✔️ Mieux comprendre vos propres schémas relationnels
    ✔️ Développer des relations harmonieuses et authentiques
    ✔️ Apprendre à gérer vos émotions avec plus de sérénité

    L’épanouissement commence ici!

    Avant de partir !!! Laisse nous un petit commentaire 

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